Jean-Michel
Atlan
Jean-Michel Atlan est un peintre français, l’une des figures majeures de l’abstraction lyrique d’après-guerre. Il est le précurseur de l’art informel avec Hans Hartung, Gérard Schneider et Wols.
Né à Constantine, en Algérie, il part vivre à Paris en 1930 pour des études de philosophie avant de se tourner vers la peinture. À ses débuts, l’artiste peint dans un style expressionniste, sans ordre ou structure formelle pensée. Il travaille en empâtements de couleurs, en frottages et en ratures. En 1944, il se consacre exclusivement à la peinture et participe à ses premières expositions collectives et individuelles. L’année suivante, il expose au Salon des sur indépendants où il présente quatre toiles non figuratives. En 1946, il expose à la Galerie Denise René, puis à la Galerie Maeght en 1947.
Suite à sa rencontre avec Jasper Johns, Jean-Michel Atlan rejoint le mouvement CoBrA. Son style s’affirme à partir des années 50 : il abandonne l’organisation plastique pour aller vers une composition informelle. L’artiste utilise un cerne épais et sombre pour délimiter des formes organiques, évoquant des figures humaines ou animales stylisées, plongées dans des paysages imaginaires et oniriques. Les couleurs sont appliquées en aplats vifs et contrastés, conférant à ses œuvres une intensité visuelle et émotionnelle.
Dans sa peinture se joignent aussi bien les traditions berbères de sa jeunesse en Algérie, la Kabbale que les réminiscences de vieux royaumes disparus d’Égypte, du Soudan ou d’Asie.
Il expose à l’étranger en Autriche, Allemagne, Italie, Angleterre, Belgique, Yougoslavie, au Japon et au Danemark. Il participe à plusieurs reprises aux Biennales de Menton et de São Paulo.
Ses toiles sont conservées dans plusieurs musées en France comme à Paris au Centre Pompidou et au musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, et à l’international comme à la Tate Gallery de Londres, au Salomon R. Guggenheim Museum à New York et au Musée d’Art moderne de Tokyo. Le MAM lui consacre en 1963 une rétrospective qui est également exposée en 1964 au Musée de Tel-Aviv.